Né le 6 octobre 1887 à La Chaux-de-Fonds en Suisse Charles-Édouard Jeanneret-Gris, dit Le Corbusier, est un architecte, urbaniste, décorateur, peintre, sculpteur, auteur suisse naturalisé français. Considéré comme l’un des leaders du mouvement moderne, il est également connu pour être l’inventeur de l’« unité d’habitation », produit d’une réflexion sur les logements collectifs et principale solution face aux problèmes de logements de l’après-guerre.
En 2016, l’UNESCOclasse l’œuvre architecturale de Le Corbusier, regroupant 17 sites répartis sur 4 continents, au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Jeunesse et formation
Fils d’un modestes émailleur de cadrans de montre, Charles-Édouard Jeanneret-Gris était destiné à suivre le chemin de son père. En 1900, il entame une formation de graveur-ciseleur à l’école d’art de La Chaux-de-Fonds. Suite à la réalisation de sa première gravure sur un boîtier de montre, il obtient sa première récompense à l’exposition des arts décoratifs de Turin en 1902. Cependant, l’évolution catastrophique de sa vue et sa déplaisance pour ce métier répétitif le conduit vers l’architecture et la décoration en 1904.
Après plusieurs années de voyages à travers le monde, il visite Paris en 1909 et fait la rencontre d’Eugène Grasset, architecte spécialiste de la décoration. Sur ses conseils, il se forme sur le dessin technique de l’architecture en béton armé en travaillant chez les frères Perret à Paris comme dessinateur.
Une influence majeure sur l’urbanisme moderne
En 1917, Le Corbusier rencontre Amédée Ozenfant, qui l’initie à la peinture à l’huile et avec qui il fonde le mouvement artistique puriste, qui prône un retour à la simplicité et à la pureté des formes. Cette même année, il réalise sa première villa, la Villa Schwob à La Chaux-de-Fonds, qui est considérée comme l’un des premiers exemples d’architecture moderne.
Au cours des années 1920, Le Corbusier travaille sur plusieurs projets d’urbanisme, notamment le Plan Voisin pour Paris, qui propose de démolir le centre historique de la ville pour le remplacer par des immeubles en hauteur et des espaces verts. Bien que ce projet ne soit jamais réalisé, il influence profondément l’urbanisme moderne.
Une réflexion poussée sur le logement social
Suite à l’éclatement de la crise en 1929, Le Corbusier va se concentrer sur la réflexion de la concentration urbaine. Il est connu pour ses travaux sur le logement social, qu’il considère comme un enjeu majeur de la société moderne. En 1926, il crée la Cité Frugès à Pessac, près de Bordeaux, qui est l’un des premiers exemples de logement social de qualité. Il développe ensuite le concept de l’Unité d’Habitation, qui propose une nouvelle forme d’habitat collectif, associant logements, équipements collectifs et espaces verts.
Au cours de sa carrière, Le Corbusier réalise de nombreux projets emblématiques, tels que la Villa Savoye à Poissy, la Cité Radieuse à Marseille, le Couvent de La Tourette à Eveux-sur-l’Arbresle, la Chapelle Notre-Dame-du-Haut à Ronchamp, ou encore le stade olympique de Chandigarh, en Inde.
En parallèle de son travail d’architecte, Le Corbusier est également un théoricien et un écrivain prolifique. Il publie de nombreux ouvrages, tels que « Vers une architecture » (1923), « La Ville radieuse » (1935) ou encore « Le Modulor » (1948), dans lesquels il développe sa vision de l’architecture et de l’urbanisme.
Le Corbusier, père de l’architecture moderne
Le Corbusier est considéré comme l’un des grands maîtres de l’architecture moderne, et son œuvre a profondément influencé l’architecture et l’urbanisme du XXe siècle. Il est le père de l’architecture moderne, étant le premier à remplacer les murs porteurs extérieurs par des piliers de béton armé placés à l’intérieur des constructions. Il a ainsi reçu de nombreuses distinctions au cours de sa vie, dont le Grand Prix de l’urbanisme en 1952 et la Médaille d’or de l’architecture en 1961.